Les modes d’excitation sexuelle (Partie 2)
Archaïco-mécanique, ondulatoire et en vague*
Mode archaïco-mécanique
Il y a un mode d’excitation sexuelle (M.E.S.) qui est une variation des deux précédents nommé archaïcho-mécanique. Cette dernière nécessite de stimuler les nerfs profonds et superficiels en même temps. La vitesse et la pression exercée sur les organes génitaux ou la contraction musculaire augmentent en même temps que l’excitation sexuelle. Tout comme les M.E.S. précédents, elle requiert une respiration saccadée ainsi que des mouvements restreints au niveau du bassin. On retrouve alors les mêmes forces et limites, dont une excitation sexuelle rapide avec une difficulté à la moduler et une fluidité corporelle moindre. Un mode d’excitation sexuelle qui a une capacité à jouir d’un plus grand plaisir sexuel, car la variation de stimulation entre les nerfs profonds et superficiels est plus importante.
Mode ondulatoire
Ce mode est principalement utilisé par les femmes pour des raisons sociales et physiologiques. Les hommes auront une plus grande difficulté avec ce mode due aux mouvements généralement plus carrés dus à leur musculature, représentant aussi souvent la masculinité dans plusieurs sociétés, auront une plus grande difficulté avec ce mode. Les femmes par leur gestuel, leur démarche et leur posture plus courbée et fluide intègrent ce mode plus naturellement.
Ce M.E.S. utilise un espace ample au niveau des mouvements du haut du corps (cou, tête, épaule, bras) et du bas du corps (bassin et jambes). La respiration est aussi plus généreuse dans ce mode que dans les autres ce qui permet une augmentation importante du plaisir sexuel ressentit. Il est possible de stimuler les nerfs profonds dans ce mode, mais ce sont la plupart du temps les nerfs superficiels qui sont sollicités. La tonicité des muscles varie grandement due aux mouvements constants et amples de ce M.E.S. De plus, les individus adeptes du mode ondulatoire préfèrent souvent la tendresse et la lenteur, malgré qu’ils ont aussi la capacité d’accélérer.
Ce mode grandement apprécié par plusieurs dû à sa capacité de ressentir un niveau élevé de plaisir sexuel, peuvent être fréquemment déçu et frustrer par le niveau d’excitation sexuelle qui n’atteint jamais l’orgasme. En fait, c’est la particularité de ce mode qui empêche beaucoup d’hommes de l’apprivoiser, car l’érection est rarement assez ferme pour pénétrer leur partenaire.
Mode en vague
Finalement, le mode en vague est prôné par plusieurs cultures et fondements sexologiques. Il est considéré comme ayant l’avantage de canaliser l’excitation sexuelle vers un orgasme tout en diffusant le plaisir sexuel dans le corps en entier. Ce mode nécessite une certaine coordination corporelle, une capacité de lâcher-prise émotionnel et une bonne connaissance de son corps. Ce M.E.S est caractérisé par une respiration principalement ventrale et profonde avec une alternance entre la contraction et la relaxation des muscles du bassin (périnée, fessiers et abdominaux) ayant un mouvement de bascule des hanches. On réussit à augmenter son plaisir sexuel en bougeant de manière coordonnée le haut du corps par divers mouvements. Le lâcher-prise émotionnel est atteint par un relâchement des muscles du cou qui est la réponse automatique de notre corps dans l’abandon total.
À prime à bord, un mode exigeant et fastidieux à apprivoiser qui nécessite une certaine pratique peut en décourager plusieurs. Par contre, tout comme on apprend à marcher à l’enfance, on peut donc apprendre à moduler et canaliser son excitation tout en augmentant son plaisir sexuel durant nos débats au lit. Ce M.E.S. est cependant déconseillé pour les petites vites car il nécessite un certain temps pour augmenter l’excitation sexuelle au point de non-retour!
Les modes d’excitation sexuelle ont tous leurs particularités, ayant des atouts et des impasses dans notre épanouissement sexuel. Plus nous en apprivoisons, plus nous pouvons nous adapter à notre situation, explorer diverses sensations et grandir dans notre sexualité. L’important est d’y trouver son plaisir durant l’exploration et éviter de vouloir performer ce qui amène frustration et anxiété inutile.
Francois Renaud M.A.
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