Faites l’amour pas la guerre

« Les cinq tactiques malveillantes pendant une dispute »
Ah, l’amour. Cette belle chorégraphie de rêves partagés, de câlins réconfortants et… de commentaires passif-agressifs sur « qui a vraiment oublié de sortir les poubelles. »
Les relations amoureuses, c’est du sport extrême. Et personne ne connaît mieux les nids-de-poule du parcours que les sexologues. Ce sont les pros qui regardent votre combat à mort à propos de la vaisselle et qui disent : « Et si on déballait tout ça, hein ? »
Alors, dans un souci d’harmonie relationnelle (et pour sauver quelques télécommandes au passage), parlons des cinq choses à éviter en cas de conflit.
1. Avoir raison
Ah oui… le doux frisson de satisfaction quand vous prouvez à votre partenaire qu’il/elle a tort, avec un petit « Je te l’avais dit » parfaitement placé. C’est de la drogue dure pour l’ego.
Mais soyons réalistes : si votre but, c’est de gagner la dispute, félicitations — vous venez probablement de perdre votre relation.
À essayer plutôt : au lieu de sortir votre argumentaire PowerPoint avec code couleur, tentez un petit « Qu’est-ce que tu ressens là, maintenant ? » (Oui, ça fait bizarre. Oui, ça marche. Non, vous n’allez pas mourir.)
2. Contrôler son/sa partenaire
« Tu peux juste te calmer ? »
« Dis pas ça comme ça. »
« Tu exagères. »
Mesdames, messieurs, et personnes émotionnellement inflammables — ceci n’est pas une prise d’otage. Tenter de gérer les émotions, réactions, ou même la respiration de votre partenaire, c’est un aller simple vers le canapé. Ou la chambre d’amis. Ou pire… chez belle-maman.
Astuce pro : gérez votre comportement. Laissez l’autre être un adulte. (Sauf si la bouche ouverte en mangeant des chips est en jeu. Là, fuyez.)
3. Exprimer tout, sans filtre
Oui, vos émotions sont légitimes.
Non, cela ne vous donne pas le droit de balancer un cocktail Molotov verbal sous prétexte que vous « dites votre vérité ».
Les sexologues s’accordent à dire que le vidage émotionnel sauvage, ce n’est pas de la communication — c’est du terrorisme affectif.
Canalisez votre adulte intérieur : si ce que vous êtes sur le point de dire pourrait vous faire virer ou ruiner un repas de famille, peut-être évitez de le balancer à votre partenaire.
4. Se venger
La grande classique : il/elle vous a blessé·e, alors vous rendez la pareille. Une stratégie éternelle, si votre but c’est la destruction mutuelle et un groupe texte passif-agressif avec votre meilleur·e ami·e intitulé « C’EST UN(E) MONSTRE ».
C’est tentant, la vengeance. Mais au final, c’est comme mettre le feu à votre propre cuisine parce que votre coloc a laissé traîner une assiette sale.
Alternative : inspirez, expirez, rappelez-vous que la vengeance est un plat qu’on ne sert jamais, et allez plutôt hurler dans un oreiller.
5. Se retirer
Et pour finir, le traitement du silence. Aussi connu sous le nom de « Non, non, je vais bien », avec une température émotionnelle de -45°C.
Se retirer peut donner l’impression de se protéger, mais dans une relation, c’est comme ne pas arroser une plante en train de mourir… puis s’étonner qu’elle crève.
À faire à la place : osez une phrase vulnérable du genre : « J’ai besoin de quelques minutes pour me calmer, mais je veux qu’on en parle. » (Oui, ça fait aussi étrange que de porter un jean chez soi un dimanche.)
En conclusion…
Une relation, ce n’est pas une question de perfection. C’est arriver, se planter, reconnaître ses torts, et apprendre à aimer mieux.
Alors la prochaine fois que vous êtes en pleine dispute et que l’un des cinq comportements vous démange, rappelez-vous : les sexologues ont tout vu. Et ils vous supplient gentiment d’arrêter le drame, de garder l’amour, et de cesser de faire de l’horaire de recyclage une arme de guerre.
Maintenant, allez, présentez vos excuses pour ce ton que vous aviez clairement utilisé, et faites un câlin. Ou mieux : rigolez-en. Parce que l’humour ne règle pas tout, mais ça rend les tempêtes beaucoup plus faciles à traverser à deux.
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Image de Pete Linforth de Pixabay