Consommation et sexualité: plaisir ou problème?

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Plongez dans l’univers du Chemsex: Sexe, drogues et alcool

Le chemsex, un terme de plus en plus courant, fait référence à une pratique sexuelle qui combine l’utilisation de drogues et d’activités sexuelles. Cette tendance émergente a suscité de nombreux débats et interrogations au sein de la société. La consommation d’alcool a aussi longtemps été associée à des activités sexuelles et des rapprochements entre partenaires.

Origines du Chemsex:

Le chemsex trouve ses racines dans les années 1990 à Londres, où il est apparu dans les communautés homosexuelles. Il était initialement utilisé comme moyen de surmonter les inhibitions, de prolonger l’activité sexuelle et de créer des expériences plus intenses. Au fil du temps, le phénomène s’est répandu dans d’autres grandes villes du monde et a touché des personnes de diverses orientations sexuelles.

Les drogues les plus couramment associées au chemsex sont la méthamphétamine (crystal meth), la mephédrone (meow meow), la cocaïne et les drogues de synthèse, telles que le GHB et le GBL. Ces substances peuvent augmenter la libido, réduire les inhibitions et prolonger l’endurance sexuelle. Cependant, il est important de souligner que l’utilisation de ces drogues comporte des risques significatifs pour la santé physique et mentale. Les personnes utilisent aussi fréquemment l’alcool pour se déshinber dans leur sexualité, et ce même avec de partenaire de longue date.

Il n’est pas rare que les couples en thérapie puissent se plaindre qu’ils font seulement l’amour sous l’effet de substances qui leur permettent de surmonter des craintes, insécurités et inhibitions.

Impacts associés à la consommation

Cela permet aux partenaires de vivre des expériences sexuelles qui sort de l’ordinaire. On augmente nos sensations, on décroche et lâche prise plus facilement. La routine peut être un tue-désir et la consommation permet de sortir du boulot, métro, sexe plate et dodo. On peut parfois faire plus de pratiques sexuelles qu’on n’oserait jamais faire sans la désinhibition qui vient avec la consommation de substances. Cette légèreté peut permettre de retrouver une sexualité qu’on avait perdue avec la longévité d’un couple.

 

Attention, par contre…

Le chemsex présente des risques majeurs pour la santé, car les substances utilisées peuvent provoquer une dépendance, une détérioration de la santé physique, des problèmes cardiovasculaires, des infections sexuellement transmissibles (IST) et des risques accrus de comportements sexuels à risque. De plus, la consommation excessive de drogues peut entraîner des problèmes de santé mentale tels que la dépression, l’anxiété et les troubles psychotiques.

Les couples parfois ne deviennent pas dépendants nécessairement de la substance, mais de la sexualité qui l’accompagne. N’ayant pas la capacité de reproduire physiquement ce qu’elle procure ou parfois psychologiquement, la sexualité sans consommation devient inintéressante. Parfois même, anxiogène et insécurisante. Il est important que la sexualité sous consommation soit une forme d’exploration de sa sexualité, mais qu’elle ne devienne pas la nouvelle routine qui tue votre désir!

 

Questions de réflexion

  • Est-ce que j’ai besoin de consommer pour avoir du désir sexuel?
  • Est-ce que la substance me procure un état psychologique que je n’arrive pas à faire sans celle-ci?
  • Est-ce que mon-ma partenaire et moi sommes sur la même longueur d’onde en ce qui concerne notre consommation et la sexualité?
  • La consommation cache-t-elle des enjeux relationnels ou sexuels que je ne veux pas aborder?
  • Est-ce que j’ai tenté d’autres types de sexualité sans consommation pour améliorer et augmenter notre satisfaction sexuelle?
  • Quels impacts puis-je identifier de ma consommation sur ma sexualité?

 

sexologue montreal

Francois Renaud, M.A.

Sexologue psychothérapeute

Spécialisé en thérapie de couple