Consentement sexuel, même après 20 ans de vie de couple
As-tu vraiment eu le consentement la dernière fois?
Le consentement sexuel est un sujet crucial dans toutes les relations sexuelles, mais il est souvent sous-estimé dans les relations à long terme. Dans ces relations, il est facile de tomber dans la routine et d’oublier l’importance de demander et de donner un consentement clair et enthousiaste. Dans cet article, nous allons explorer l’importance du consentement sexuel dans les couples à long terme et comment il peut être pratiqué de manière saine et respectueuse.
Tout d’abord, il est important de rappeler que le consentement sexuel est un élément essentiel d’une relation sexuelle saine et consensuelle. Le consentement implique une communication claire et continue entre les partenaires, afin de s’assurer que toutes les parties sont à l’aise et en accord avec les activités sexuelles. Il doit être librement donné, sans coercition, manipulation ou intimidation.
Voici des exemples où il ne peut pas être librement donné:
- Un-e partenaire se fâche, boude, insulte, crie ou reproche de manière véhémente
- Un-e partenaire acquiesce à une relation sexuelle verbalement, mais tout son langage corporel dit le contraire
- Assumer qu’un homme donne toujours son consentement parce qu’il est un homme
- Assumer que si tu as eu un consentement au début de la relation sexuelle, tu l’as jusqu’à la fin
Dans les relations à long terme, il est facile de tomber dans une routine sexuelle qui peut rendre difficile la communication du consentement. Les couples peuvent avoir des attentes implicites sur ce qui est acceptable ou non, et peuvent ne pas s’exprimer clairement sur leurs besoins et leurs désirs. Cependant, il est important de se rappeler que le consentement sexuel ne doit jamais être présumé, même dans une relation de longue date.
Comment faire pour avoir et vérifier le consentement
Pour pratiquer le consentement sexuel dans une relation à long terme, il est important de continuer à communiquer ouvertement et honnêtement avec son partenaire. Les deux parties doivent être encouragées à exprimer clairement leurs limites, leurs besoins et leurs désirs. Cela peut se faire par le biais de conversations régulières sur le sexe et l’intimité, ainsi que par la pratique de la vérification du consentement avant toute activité sexuelle.
La vérification du consentement implique de s’assurer que toutes les parties sont à l’aise et d’accord avant de poursuivre une activité sexuelle. Cela peut se faire par des mots, des gestes ou des signaux non verbaux, comme demandé verbalement si l’autre personne est à l’aise ou non, ou vérifier les signaux corporels tels que la respiration ou la tension musculaire.
Parfois, ce n’est pas toujours clair
Il est également important de respecter les limites de son partenaire et de s’assurer que toute activité sexuelle est basée sur le consentement mutuel et l’enthousiasme. Si l’un des partenaires n’est pas à l’aise ou ne se sent pas en sécurité, il est important d’arrêter immédiatement l’activité et de s’assurer que tous les besoins émotionnels sont pris en compte.
Si tu n’es pas certain que ton-ta partenaire est en train d’avoir du plaisir, car son langage corporel est peu expressif et tu te demandes si tu as vraiment son consentement. Il suffit de le demander verbalement. Dans le doute, ne reste pas douteux. C’est vraiment simple. Notre capacité à mind-mapper notre partenaire nous donne une panoplie de signe de leurs investissement, intention et engagement dans la relation sexuelle. Si tu ne réussis pas à avoir une réponse claire et évidente…probablement que le consentement n’y est pas non plus. De toute manière, le consentement fait en sorte que ta relation sexuelle va être beaucoup plus satisfaisante. À moins que tu sois prêt à accepter du sexe par pitié. Ce qui mènera inévitablement à la perte de désir sexuel dans le couple.
En fait, c’est comme évident.
On le sait tous que le consentement sexuel est un élément essentiel d’une relation sexuelle saine et consensuelle, même dans les relations à long terme. Par contre, il peut être confrontant de s’avouer qu’on n’a pas le consentement, car il faut admettre qu’on se fait rejeter à ce moment au plan sexuel. Malheureusement et beaucoup trop souvent, les partenaires autant d’un côté que de l’autre acceptent cette absence d’un réel consentement au sein de leur couple.
Francois Renaud M.A.
Sexologue psychothérapeute
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